Le Trésor du Désert Algérien en Vidéo
Nous commençons notre voyage vers le Désert Algérien par une expérience incroyable, un barrage contre le désert, Hassi Bahbah, une barrière verte plantée dans les années 70 pour faire face à l’avancée inexorable du désert. Des millions d’arbres plantés de la main de l’homme, une foret entière du pin d’Alep qui résiste au sols arides. Cette voie verte était censée encercler le sahara, mais aujourd’hui ce projet reste un rêve qui fait face à la réalité.
À quoi ressemble donc ce désert avec lequel en lutte. Notre voyage vers le désert Algérien commence par la porte du désert, Biskra:
- BISKRA, la porte du Désert Algérien
- EL OUED
- GHARDAÏA
- EL MENIA
- TIMIMOUN
- TAMANRASSET, au fin fond du Désert Algérien
- DJANET ( L’Assekrem – Le Tassili Najjer – La Cité de Sefar )
1 – BISKRA LA PORTE DU DÉSERT ALGÉRIEN:

On franchit la porte du désert à Biskra située à environs 400 km d’Alger, c’est littéralement une entaille dans un rempart, la muraille des monts du m’zab, une chaîne de montagnes à perte de vue constituant une partie de l’atlas saharien. La région est réputée pour la culture des dattes. Elles sont cultivées généralement au mois de septembre, période durant laquelle, le fruit est mûr. Les dattes de cette région sont uniques au monde et sont exportées aux quatre coins du globe.On y trouve aussi aux pieds des montagnes les figues de barbaries.

Autre fois la région était couverte d’alpha, mais l’élevage intensif à épuisé cette step. L’été il fait extrêmement chaud, à partir de maintenant il faut calculer son eau et ses réserves en carburant. On rentre au Sahara, devant nous commence le plus Vaste Désert Chaud au Monde qui couvre la superficie de l’Australie tout entière. La trans-saharienne est un fil Ariane qu’il ne faut pas lâché, si on quitte la route on se perd dans un champs de cailloux sans fin.
Avec le soleil qui monte la température grimpe aussi, l’horizon devient flou, le relief non certain avec plus de 40 dégrées à l’ombre. Cette chaleur déforme la lumière faisant apparaître des formes: Les Mirages, ce sont des pièges mortels pour les voyageurs égarés.
2 – EL OUED:

En arrivant à El Oued la ville aux mille coupoles, notre première escale dans le Désert Algérien. On découvre l’agriculture en plein sahara, on y fait pousser de la pomme de terre, arrosé par l’importante quantité d’eau stockée en profondeur et héritée de périodes très anciennes. Une eau fossile que les rares puits du désert viennent alimenter.

On mène un bataille perdue contre le sable, l’agriculture d’El Oued est un mirage des temps modernes, à mesure que l’on pompe l’eau elle devient trop salée, ce qui oblige les agriculteurs à constamment déplacer les champs.
À l’origine cette région vivait des dattiers, des cultures vivrières poussant en poche de sable, mais plus d’un million de palmiers sont déjà morts, et par endroit l’eau est polluée par les rejets humains. Il faut reconnaître que El oued est devenue une grande ville avec plus de 100000 habitants, sans compter l’activité touristique. La ville est confronté à la réalité du grand sud Algérien par l’épuisement de sa nappe phréatique.
Plus au sud, la route nous mène vers l’une des plus belles cités du désert:
3 – GHARDAÏA:
Ghardaïa est une citadelle du onzième siècle située aux portes du grand erg saharien. Elle est la capitale des 5 cités du m’zab. Selon la légende, elle doit cette appellation à Daïa, une jeune fille de grande beauté abandonnée dans une grotte. Ghardaïa veut dire grotte de Daïa, une ville à la perfection qui fascine toujours.
Les Mozabites sont à l’origine des commerçants dépositaires d’un islam rigoriste codifié. d’une extra-ordinaire unité, la ville surplombe une palmeraie centenaire, qui fournit fruits, légumes et fraîcheur pendant les grande chaleurs. Un îlot de vie au milieu du grand erg saharien.
Le secret de cette ville est celui de l’eau, il a plus de 1000 ans, il a mené un extra-ordinaire savoir faire en irrigation. Chaque oasis, dispose d’un réseau de canaux alimenté par des puits ou par des canaux souterrains, les foggara. au débouché de chaque canalisation l’eau est reçue dans un bassin, son débit est soigneusement mesuré avant qu’elle reparte pour être redistribuer dans les jardins.
Le partage des eaux est calculé en demi-doigt, ici on partage pas la terre, on partage l’eau, c’est la loi de ces hommes du désert. Vire ici est un pari pour les hommes et tout autre espèces vivante, ils se sont adaptés à leur environnement, certaines espèces attendent la nuit pour sortir pour éviter les prédateurs, et pour les autre un incroyable don s’impose pour survivre.
Apres Ghardaïa on s’enfonce dans le grand erg, une région de dunes grande comme un tiers de la France. Le grand erg se déplace constamment sous l’effet du vent qui souffle le sable. Cette barrière est difficile à franchir pour les hommes du désert, les caravanes doivent faire la liaison entre les rares points d’eau. Le grand erg à dessiné les routes des hommes et l’emplacement des oasis.
4 – EL MENIA:

Après Ghardaïa, on sait qu’on approche El meniaa quand on voit sa forteresse, qu’on appelle ici EL Kseur. El Meniaa, l’oasis aux cent milles palmiers. El Kseur vient des berbères, il protégeait les habitants contre le razzia des pillards. Ici on y pratique encore une vrai agriculture saharienne sur trois niveaux: Céréales et légumes se coutoient au sol, au dessus poussent des arbres fruitiers en particulier des orangers et l’ensemble est protégé du soleil par un couvert de palmes qui produit des dattes.
El Meniaa est une très belle oasis, mais le plus incroyable est à la sortie de la ville, un LAC au fin fond du Désert Algérien. Son eau n’est pas potable, trop salée on ne peut même pas s’y baigner. Mais ce Lac est le rendez-vous des oiseaux migrateurs, qui vont de l’Europe à l’Afrique et cela depuis la nuit des temps. Les flamants roses y font escale dans cette zone humide au cœur du désert. Ils en connaissent l’emplacement car leur vie en dépend. Plus au sud, la route ne mène vers Timimoun.
5 – TIMIMOUN:

À Timimoun on découvre ksar de Draa, il y avait sans doute une palmeraie bien avant, ses murailles sont de pierre, elles ont résisté à l’érosion des vents de sable. Ce Ksar est un mystère, on dit que c’est le dernier des caravansérail juif. C’était il y a plus de mille ans quand le Désert Algérien était sillonné par les nomades sémites. Depuis ce Ksar isolé sombre peut à peut dans l’oublie.
Ici on croit le désert stérile, mais quand on sait où chercher, on y trouve même des truffes, ces champignons du désert sont un cadeau de la petite pluie d’automne. Timimoun est une oasis d’argile rouge dû à la présence d’oxyde de fer dans le sol. Son architecture a inspiré Tombouctou et Djenné. Depuis peu Timimoun attire les touristes Algériens, certains y font même construire leur maison de vacances.
En y rentre par sa porte du soudan, l’Afrique noir se rapproche. Cette ville est une croisé des routes, un marché où on y tissait des plus belles teintures du Sahara. Après Timimoun on traverse un reg, une zone de cailloux, les camions des géologues ont laissé des traces, des sillons ils cherchent le pétrole. C’est des pistes qu’il ne faut surtout pas suivre car elles mènent à la folie humaine.
6 – TAMANRASSET, AU FIN FOND DU DÉSERT ALGÉRIEN:

La ville la plus méridionale de l’Algérie. Une ville moderne, aujourd’hui elle dispose d’une grande université, compte prés de 2000 étudiants venus de toute la région. Tamanrasset change mais elle reste cette ville d’altitude au cœur du Désert Algérien où il fait froid l’hiver et chaud l’été. D’où que l’on vienne, il faut plusieurs jours de route pour atteindre la ville carrefour des Touareg.
On vient à Tam se ravitailler, on parle tamachek et on prend la rumeur et les nouvelles, un vrai lieu de rencontre. On quitte Tamanrasset, plus à l’est vers Djanet.
7 – DJANET:
Les Touaregs de la région sont les Cala-gars, littéralement ceux du Hoggar. beaucoup de familles ont abandonné le nomadisme et se sont installées à la bordure de Tamanrasset. Les Touaregs sont des éleveurs et parfois des marchands. La possession est une notion secondaire, on a rien ou presque rien, quelques terres, des chèvres, des dromadaires.
C’est une société matriarcale, les femmes ont la propriété de la tente et des rares meubles. Chaque morceau de bois est gardé précieusement pour faire la cuisine à même le sol.
Le Hoggar commence ici, un immense plateau de 2000 mètres d’altitude complètement érodé et constellé de cratères. Toute l’Histoire de la terre est la, des centaine de volcans ont soulevés des granites vieux de quatre milliards d’années. Le socle de la terre a été pulvérisé en falaises, pics et aplomb rocheux. Pas un son ou un bruit ne semble vouloir perturber les lieux.
7 – 1 L’ASSEKREM:
C’est vers l’Assekrem que se tourne les regards, ce plateau devenu mythique qui abrite encore le refuge d’un Hermite catholique français, le frère Charles de Foucault. Celui qui fut militaire, explorateur puis religieux, il défendait la cause des laïcs, des femmes, la place de l’islam, l’éducation pour tous et la lutte contre l’esclavagisme. Il vivait avec les berbères et consacra l’essentiel des ses travaux à la cause touareg en établissant le premier dictionnaire de Tamachek.
Charles de Foucault est mort dans ces montagnes en 1916. Au dernier de ses jours, le prêtre s’émerveillait toujours autant de ce qu’il voyait depuis le seuil de son refuge. Le Sahara lui avait offert un aperçu de la création.
Traverser ce désert est une étrange expérience, la marche est solitaire mais on est jamais seul, chaque pas est un dialogue, on se surprend à éprouver la nature du sable, la texture des roches, on épouse la courbe des pistes, des oueds. Le désert est un monde secret qui ne parle que à ceux qui le foulent. Le chèche est la seul solution contre le sable et la morsure du soleil, l’enrouler est un art, sa couleur est un code, le blanc et signe de respect pour ceux qui vont vous offrir l’hospitalité.
7 – 2 LE TASSILI NAJJER:

Nos pas nous ont conduit dans le Tassili Najjer, un plateau de grès à plus de 1000 mètres d’altitude entièrement sculpté et tailladé. Pendant des millions d’années son sol a été raviné par les eaux, puis avec la sécheresse se fut le tour du vend d’user et de polir ces roches. Le froid de la nuit et le chaud du jour ont fait éclater ces pierres. Prés des Gueltas, ces réserves naturelles d’eau qu’ont croise des mouflons venir chercher l’eau et la nourriture.
Sur la route les seuls hommes qu’ont croise sont des hommes morts, des tombeaux qui remontent au néolithique, les plus anciens dates d’environ 6000 ans. se sont de simples enclos et au centre un tumulus qui contient une chambre funéraire où seul les hommes sont enterrés, couchés sur le coté la tète vers l’orient.
7 – 3 LA CITÉ DE SEFAR:

À partir d’ici, on rentre dans le plus grand Musée à ciel ouvert de l’époque néolithique. Il faut le voir pour le croire, il faut voir la cité de sefar, la plus grande cité troglodyte au monde. Une ville de pierres avec ses façades immenses, ses avenues perpendiculaires, ses places et ses rues. Sefar est classée au patrimoine mondiale de l’humanité depuis 1982 pour ce qui est caché ici.

15000 dessins et peintures rupestres ornent les murs de cette monumentale cité naturelle. Sefar du Tassili Najjer est un des plus vaste ensemble d’art rupestre pré_historique au Monde. On y découvre d’immense récits de guerres, de conquêtes et de civilisations perdues. On découvre aussi combien ce Désert Algérien n’a pas toujours été aride, c’était une savane, un monde peuplé de girafes, de buffles ou de rhinocéros.
15000 œuvres qui racontes 6000 ans de changement de climat, de migration de la faune et de l’évolution de la vie humaine aux confins du Sahara comme un grand livre du Désert. Rare sont les voyageurs qui s’aventurent au delà de la cité de Séfar, personne ou presque n’arrive jusqu’ici.
Aux confins de l’Algérie, on d”couvre le Tadrart Rouge, on contemple l’infini du monde pour s’en souvenir à jamais de l’extra-ordinaire beauté de ce pays qui est L’ALGÉRIE.